3.2 Du côté du spectateur
Au Moyen-Âge, le public se constitue de spectateurs de passage. Il est donc difficile de parler de public en tant que communauté structurée, partageant une expérience théâtrale. L’émergence d’une communauté spectatorielle passe par une structuration géographique : le rendez-vous théâtral dans un lieu dévolu au spectacle, et le placement des spectateurs dans un espace qui leur est clairement réservé. Ce phénomène, initié dans les cours d’auberge au XVIe siècle, s’accompagne d’un contrat financier.
3.2.1 La répartition du public dans les théâtres publics élisabéthains
Populaire et démocratique, le théâtre public élisabéthain est fréquenté par un public très diversifié, ainsi qu’en témoigne la répartition des spectateurs :
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3.2.2 Un théâtre résolument non-illusionniste
Les représentations ayant lieu en plein air, de jour, on ne fait donc pas le « noir » et le spectateur reste pleinement conscient de son moi social. Toujours visible des autres spectateurs, il continue à jouer activement son rôle dans la micro-société qu’ils constituent. Le spectacle se déroule donc dans la salle tout autant que sur la scène.
Le public n’est pas lié par un contrat de silence.
La relation public / comédiens est source de convivialité mais ne favorise pas l'illusionnisme. Le public entoure l’avant-scène en éperon sur trois côtés, et si l’on considère les spectateurs placés dans la galerie qui surplombe directement la scène, on a la configuration d’un théâtre en rond.