2. Contexte socio-historique
2.1.1 D'un théâtre religieux à un théâtre séculier
Alors que le théâtre médiéval est un théâtre éminemment religieux, le théâtre de la Renaissance s'émancipe progressivement du joug de l’Église. En 1558, l'année de son accession, Elisabeth I interdit les pièces religieuses (pour ne pas attiser les controverses et les guerres de religion qui ensanglantent l'Angleterre depuis quelques décennies).
2.1.2 L'avènement d'un théâtre commercial
À la Renaissance, le théâtre devient un commerce, une activité lucrative liée à la professionnalisation des métiers du théâtre (auteurs dramatiques, comédiens). Les spectateurs paient pour assister à une représentation théâtrale : un contrat financier s’instaure entre le public et les artistes. Au Moyen-Âge, il n'y avait pas de professionnels du théâtre, les corporations de métiers se chargeant des représentations de A à Z (décors, costumes, mise en scène,...). C'était à qui monterait le plus beau spectacle, créerait la mise en scène la plus somptueuse, pour démontrer ainsi l'aisance de sa guilde.
À la Renaissance, le théâtre dispose de lieux fixes, réservés à l'activité théâtrale, ce qui permet le développement d'un public, qui vient volontairement au théâtre et qui paie pour cela, par opposition aux spectateurs de passage au Moyen-Âge.